samedi 8 octobre 2011

Double tranchant?

"L'enfant Océan", Jean-Claude Mourlevat.
" ....Elle se pointe sans prévenir chez les gens, ça tortille les fesses et ça vient vous faire la leçon! Si seulement cet abruti de Corniaud y avait arraché un bifteck au mollet, mais y faisait qu'aboyer, cette japette. J'ai fini par y envoyer la poêle sur le museau pour le faire taire. J'ai failli attraper la fille, c'est pas passé loin, dommage". En lisant cet extrait de la mère de Yann, j'avais d'un côté le sourire aux lèvres grâce au vocabulaire qu'elle emploie et d'un autre côté, je ressentais cette violence verbale et physique auxquelles étaient confrontés tous les jours ces 7 frères.


 Quelques points d'interrogation viennent à moi quand je me retrouve face à la fin du roman "L'enfant Océan". Je me suis dit: "Ai-je loupé un épisode?".
Rappelez-vous lorsque madame Centi s'est dit, pourquoi ne pas parler du livre. Je me suis clairement bouchée les oreilles. Devinez pourquoi? Simplement, puisque je n'avais pas terminé la lecture. Quoi de plus frustrant que de connaître la fin avant l'heure (c'est comme pour les films)!
Ah oui, j'ai oublié de préciser que je n'avais pas pu m'empêcher de lire sur le tableau :"fin mélancolique". D'accord, mais le petit Yann, il sourit et revit. J'ai comme l'impression qu'une nouvelle vie s'ouvre à lui! Et puis, il y a cet officier pont qui fait son apparition et qui dit que Yann n'est sûrement pas réel, qu'il sortait d'un conte. Et là, je me dis: "C'est pas possible, mais non il est bien là depuis le début ce petit, qu'est-ce-que vous racontez?" Enfin, vous voyez à quel point je suis perdue, et puis je me réveille et je comprends que cette fin est mélancolique parce qu'on le voit si fragile avec sa petite couverture partir à la découverte d'un nouveau monde où le danger sera peut-être présent. Ceux-ci vont devoir retourner chez leur parents alors qu'ils avaient été si loin ensemble. Je vous explique pourquoi (contrairement à Taous), je ne pleure pas à la fin. Tout simplement, parce que je ressens directement que Yann va être heureux et j'ai envie de pleurer car je reste sur ma faim!  C'est fini là comme ça? Mais je veux savoir ce qu'il va vivre moi, Yann. Je m'y étais attachée à ce petit! Je pense que je vais demander à monsieur Mourlevat quelques explications! Voilà tout ce qui s'est produit dans ma petite tête quand je suis arrivée au dernier mot de la dernière page.