lundi 21 mai 2012

La délicatesse, de David Foenkinos



Au premier coup d'oeil, je vois François Damien alias L'Embrouille, je l'aime beaucoup! J'ai vu la plupart de ses sketchs à la télévision, il y a des années. Directement, j'ai accroché, on aime ou on n'aime pas...
Grâce à ce premier aperçu, à ce visage, j'ai envie de lire ce livre. Je me réjouis déjà de voir le film!

Pour commencer, j'ai lu la 4e de couverture et son résumé apéritif:
« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus, ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, c’est parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse…
- Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité ».

Je le trouve chouette cet extrait. Il est sympathique de voir les questions que François se pose. Comme si une boisson déterminait la personnalité de quelqu'un. Est-ce un hasard de retrouver "François" comme prénom pour le personnage du roman? Je ne pense pas.
C'est la première fois que je lisais un roman de cet auteur et je ne suis vraiment pas déçue, je suis même très ravie! Je me suis arrêtée sur plusieurs passages du roman. Je vous les présente. Mais avant cela, je voulais souligner le plaisir que j'ai eu en lisant ce bouquin! Vite une nouvelle lecture du même auteur. Quel style d'écriture, quel naturel, j'adore...

J'ai souligné beaucoup de passages, regardez... Il fait beaucoup de notes en bas de page comme ici, "Il y a souvent une nette tendance à la nostalgie chez les Nathalie". C'est un peu comme pour la 4e de couverture, je me suis dit, cet homme se fait des idées, pourquoi une Nathalie serait plus nostalgique qu'une autre? Il faut avoue que son raisonnement fait sourire.
"Elle est exactement le genre de femme avec qui je voudrais partir à Genève en week-end", une fois encore, je souris, j'aime la manière dont il présente sa rencontre avec Nathalie.

L'extrait de la 4e de couverture apparaît très vite dans le roman, il intervient directement après leur rencontre dans la rue. "Le jus d'abricot... si elle choisit ça, je l'épouse" Sur le moment, je me suis dit: "Tu n'aurais peut-être pas dû parler trop vite", ou "Voilà ce qui arrive lorsqu'on parle trop vite". Et puis, finalement, il n'avait pas eu tort de dire cela car elle allait devenir la femme de sa vie, cette Nathalie!
Nathalie aime lire, tiens donc, une littéraire cachée. C'est comme si l'auteur me faisait un clin d'oeil. C'est alors que Nathalie et François forment un couple, Nathalie est à l'université en économie et bosse plusieurs soirs comme ouvreuse de théâtre pour aider François. Lui, est dans les finances et tout se passe bien dans son travail. Je me suis toujours demandé si c'était possible de suivre des études, les réussir tout en étant "en ménage". Apparemment, parfois cela fonctionne mais personnellement, je sais que ce serait très difficile.

Dès le début du roman, François demande Nathalie en mariage mais pas de n'importe quelle manière! Étant un "fan" des puzzle, il en avait produit un avec un fond blanc et une écriture roge qui disait "Veux-tu devenir ma femme?". J'ai adoré ce passage. Il donne envie, moi qui veut me marier, je ne peux être indifférente à cette demande. A la suite, j'ai été interpellée par la petite note de l'auteur : "Podium du championnat du monde de puzzle qui se déroulera à Minsk". Au début, je ne comprenais vraiment pas et puis, après la lecture, je comprends qu'il y a toujours un lien entre les notes et ce qu'on vient de lire! On ne voit pas toujours directement le rapport mais selon moi, c'est une touche d'humour, d'originalité. Je reviendrai là-dessus... J'ai bien aimé le bond en avant, directement, on passe au mariage. Normalement, c'est dans l'année ou l'année suivante mais là, une seule page, ils sont rapides :) .

Le passage où François attire Nathalie à l'extérieur pour lui faire l'amour est très bien représenté, l'auteur trouve les mots justes, on parvient à sentir le bonheur qui les envahit. Mais alors, j'adore le moment où François dit "Rien...rien...c'est juste la première fois que je fais l'amour à une femme mariée". Quelle spontanéité et quelle complicité. Il fallait y penser. On ne s'y attend pas, je pense que c'est cela qui me plaît.
Comment "François" peut-il penser à cela? Ce passage m'a fait rire. Et, ce n'est que le début.

Parfois l'auteur donne des exemples de dictons ridicules. J'aime cela car on sent que l'auteur s'est amusé et libéré en écrivant ce roman. Sa légèreté me touche et c'est rare de retrouver cela chez un auteur. Beaucoup diront que ces passages "hors texte" sont bizarres. Personnellement, j'adore le naturel de Foenkinos. Il y a plein de passages qui me donnent envie d'avancer car je suis d'accord avec l'auteur! Il remet au goût du jour un couple, s'aimant simplement mais sûrement, ayant une vie plutôt banale mais tellement belle! L'auteur joue sur la simplicité, le naturel dans son écriture mais aussi dans son histoire!

Je conseillerai ce roman et je me réjouis de voir le film car il y a un personnage que j'aimerai vraiment voir à l'écran, Markus! Il est tellement bien décrit dans le roman que je me demande à quoi il va ressembler "en vrai"... Et quand on voit la bande annonce: surprise!!! François Damien représente Markus (pas étonnant finalement)!

Junk ou la descente aux enfers

Au milieu des années 80, en Angleterre, la vie de deux adolescents va changer quand il décide de s'enfuir de leur petite ville, Minely-sur-Mer, pour rejoindre Bristol. Un père qui le bat, une mère alcoolique; la vie de Nico est devenue un calvaire. Sa seule issue est de fuir. Il est rejoint par sa petite amie, Gemma, révoltée contre ses parents et contre l'autorité. Comment s'en sortir à 14 ans, sans ressource et sans abri? Leur quotidien va vite se résumer à squatter des maisons abandonnées avec d'autres jeunes... L'engrenage de la drogue va les rattraper. La première dose d'héroine les précipite dans une longue descente vers les enfers. Nico et Gemma deviennent des junkies. Ils n'en sont pas encore conscients.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Junk.

J'ai vraiment bien aimé ce roman! Pour commencer, je pense que ce système polyphonique me convient vraiment car tous les livres que j'ai pu lire de ce type, comme L'enfant Océan de Mourlevat, par exemple, me plaisent! J'apprécie vraiment le fait d'être confrontée aux voix de chacun, à leur ressenti. Avec ce roman polyphonique, l'auteur nous lance le défi d'être juge, on vit alors avec tous les personnages tout en étant extérieur à eux. Notre rôle est de juger, de comprendre, c'est pourquoi, il est utile d'avoir toutes les voix des personnages!


J'ai été très choquée par un chapitre, celui où Lily nous tente clairement, je me suis dit que pour des jeunes, c'était peut-être très dangereux. Ce chapitre fait un peu peur car, même en étant adultes, nous avons envie de changer, de sortir de notre routine, Lily nous provoque et nous remettons en question notre vie. Ensuite, heureusement, je me suis dit que c'était bizarre que ce soit elle qui dise ça, une jeune fille qui est en train de détruire sa vie et qui perd le contrôle de tout. J'ai en fait rebondi et j'ai pensé, attend de voir les chapitres qui suivent, on verra si elle va encore nous tenter. Donc, avec les chapitres qui suivent, on ne veut en aucun cas devenir comme elle. Mais, c'était bien joué de sa part!

Regardez: "J'ai tout fait. Tout. Tout ce que vous pouvez imaginer, je l'ai fait. Tout ce que vous n'avez jamais osé faire, tout ce dont vous rêviez , tout ce qui vous faisait envie, mais que vous avez aussitôt oublié en vous disant que vous n'auriez jamais le courage... Je les ai faites hier, pendant que vous dormiez. Et vous? Votre tour, c'est quand?" Alors, vous vous sentez comment? Tentés j'imagine!


Et puis effectivement, ce genre de passage ont suivi, et là je me suis dit, Lily tu es en train de perdre et tes paroles perdent leur sens, je ne suis plus tentée ,"Je lui ai égratigné le bras en voulant retirer la seringue. Du sang noir a jailli. Noir. J'ai pensé à Alan et Helen. Je n'avais jamais cru que ça pouvait arriver à l'un d'entre nous. Rob a surgi, puis Nico. Lily devenait de plus en plus bleu."
Ces personnages m'ont tous plu, chacun à leur manière... J'aimais suivre le couple de Gemma et Nico, mais j'ai souvent été déçue pas Gemma! Elle pense qu'on peut jouer avec les sentiments comme ça en étant amoureuse quand elle l'avait décidé. Nico, lui, était toujours fou d'elle! Gemma est aidée par ses parents, à la différence des autres et je pense que c'est ça qui a fait qu'elle était différente d'eux... Par contre, j'adorais le personnage de Gemma quand elle a décidé de tenir sa promesse et d'arrêter la drogue car Lily attendait un bébé! Elle, seule, est parvenue à tenir et là, j'en voulais aux autres! On aurait dit que Nico ne faisait aucun effort à ce moment-là, mais Gemma était décidée et j'appréciais sa force. Chacun d'entres eux, a eu ce moment de force et a voulu tout arrêter à un moment donné mais malheureusement, ils se font replonger les uns, les autres. 


J'ai été surprise par la fin de ce roman, « C’était une véritable histoire d’amour. Gemma, moi et la dope. Je n’imaginais pas qu’elle puisse se terminer. Ça a été la plus grande aventure de ma vie », conclut Nico, dans le dernier chapitre du roman. Deux ans après avoir quitté Bristol, Nico, sevré, sait qu’il peut replonger à tout moment. Parce que c’était une histoire d’amour. Parce qu’il aime toujours Gemma. Parce qu’il aime toujours l’héroïne. Malgré tout ce par quoi il a dû passer à cause d’elle: le manque, le deal, la prison. C'est une histoire d’amour à laquelle il a mis un terme sans conviction, comme son père avec la boisson parce qu’il le fallait, pas parce qu’ils en avaient envie. Le rapprochement entre le père et le fils, à la fin du roman, est assez prévisible. Même si l’un ne boit plus que du thé et l’autre ne prend plus que du paracétamol, le père aime toujours autant sa bouteille et le fils sa seringue. Et c’est en ça que ce roman nous raconte bien plus qu’un simple drame. Il ne raconte pas une histoire d’addictions ; il raconte une histoire d’amour, dangereuse et destructrice.


Je n'avais jamais lu de roman sur la drogue et je ne suis pas déçue de celui-ci! Je pense qu'il ferait un bon point de départ pour une leçon sur l'agumentation par exemple.

Critiquer, critiquer, ce n'est pas toujours facile!

Birth Marked ou « Marqué à la naissance »[1]

F
aut-il plonger les yeux fermés dans un tel roman ? Tout dépend les attentes et envies de chacun… Il est parfois simplement bon de craquer, de foncer, sans trop se poser de questions ! Malgré le manque d’originalité du roman, l’intrigue ne manque pas de rebondissements… La personnalité des personnages est travaillée, le lecteur a la chance de pouvoir se les représenter, comme s’il les connaissait.


   Caragh O’Brien est née dans le Minnesota aux États-Unis, et est aujourd’hui professeur d’anglais au lycée dans le Connecticut. Elle a commencé par écrire des romans sentimentaux et s’est ensuite dirigée vers la littérature jeunesse avec « Birth Marked », son premier roman pour adolescents. Celle-ci est passionnée par les codes secrets et les langues, qui servent parfois de passerelles ou au contraire de barrières entre les peuples. Elle sera alors influencée par ses passions et ne pourra s’empêcher d’en faire les thèmes principaux de son œuvre.
   « Rebelle», sorti en 2010 est le premier tome d’une trilogie dont le héros est Gaia, le second est appelé « Bannie », et le dernier « Captive ». Tous sont en vente et font partie de la maison d’édition  Mango, où mondes imaginaires offrent une panoplie de genres qui permettent au lecteur de s’évader, rêver mais aussi et surtout réfléchir et comprendre le monde qui nous entoure…
   L’auteure nous lance dans un roman de Science-fiction, nous sommes d’ailleurs envoyés dans les années 2400, mais bizarrement, la société dans laquelle vit Gaia est dépourvue de toute technologie ultramoderne, ce qui rend ce roman surprenant ! Les dystopies varient d’un siècle à l’autre. Avec « Birth Marked », on fait un retour en arrière d’un siècle, pour s’intéresser à nouveau au thème du pouvoir. Ce roman est marqué par la peur du totalitarisme, du monde gouverné par une seule et même entité supérieure. Les grandes craintes du 21e siècle, comme la pollution, la surconsommation, la surpopulation ne sont pas clairement représentées dans ce roman pour ado. Quoi qu’il en soit, le pouvoir est toujours à l’heure d’aujourd’hui un thème qui est remis en question, et qui intéresse la population. Comment ne pas se poser de questions face à un tel roman, posant autant de questions ? Sommes-nous contrôlés, devons-nous nous méfier des gens au pouvoir ? Le rôle de l’anti-utopie fonctionne clairement grâce à ce roman. Tous, nous ressentons le besoin de faire le point après un tel roman. 


   Gaia vit à l’extérieur de l’Enclave, du côté des pauvres, et aide sa mère, Bonnie, sage-femme, à donner à l’Enclave, trois nouveau-nés par mois, pour recevoir de quoi vivre mieux. Ses parents sont subitement arrêtés et Meg, l’assistante de sa mère lui demande de la suivre dans la Forêt Morte mais celle-ci veut les attendre. Meg lui donne alors un ruban où un code est parfaitement brodé.  Gaia va alors tenter de sauver ceux qu'elle aime. Dès son arrivée dans l’Enclave, elle va assister à une scène horrible, la pendaison d’un couple dont la femme est enceinte. Gaia va réussir à sauver le bébé malgré la mort de la mère. Elle sera alors emprisonnée elle aussi. Petit à petit, les mystères auxquelles elle est confrontée vont se lever. Elle va rencontrer de nombreuses personnes, qui tantôt lui seront d’une grande aide, tantôt l’empêcheront d’avancer. Elle va comprendre pourquoi ces enfants sont conduits dans l'Enclave et surtout, le lien entre le mystérieux tatouage qui figure sur leur cheville et le code secret que sa mère lui a laissé juste avant d'être emprisonnée. En recherchant la vérité, la jeune fille va être confrontée à un choix qui changera sa vision du monde. Ses parents, tous deux morts, elle n’aura plus rien à perdre. Gaia sera aidée notamment par le mystérieux sergent Grey (Léon). Obscur et sévère, il semble avoir mis sa vie au service de l’Enclave. Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, celui-ci cache un grand secret et va finir par être complice de Gaia.
   Contre toute attente, Gaia va finir par s’enfuir avec sa sœur Maya…


   Ce roman destiné aux adolescents, peut aussi être lu et apprécié par des adultes. Les thèmes qu’il soulève peuvent toucher chacun d’entre nous. La cruauté, la manipulation, l’injustice, l’amour, tous sont présents et renforcent le roman. Alors que les gens vivant hors de l’Enclave pensaient qu’à l’intérieur tout brillait, que la vie là-bas était parfaite… Grâce à Gaia, on peut remarquer qu’au contraire, leur vie est manipulée, dirigée ! Le Protecteur (quel nom) a le pouvoir sur chacun d’entre eux, s’il veut que telle personne meure, elle mourra… Dès le début du roman, la cruauté surgit sur la Place du Bastion, avec la pendaison du couple, sous-prétexte qu’ils provenaient de la même famille. Personne ne bougea et tout sembla normal. C’est là que le lecteur comprend que la manipulation est grande et bien installée. L’injustice et le mensonge règne tout au long du roman sous différentes formes, d’une part, il y a cet arrachement entre Gaia et ses parents qui semble injuste et qui l’est ! Ils avaient toujours servi l’Enclave sans rébellion, sans défauts… Pourquoi les arrêtés, eux ? Tout s’explique par la suite. D’autre part, il est intéressant de voir que les enfants pauvres, trouvaient injuste ou plutôt enviaient tous les jeunes ayant eu la chance « d’être avancé » dans l’Enclave. Alors que, finalement, il n’y perdait pas vraiment. Qu’ils se trouvent dans ou hors de celle-ci, ils étaient manipulés et leur liberté, entravée. Bien sûr, le roman a son histoire d’amour, je cite « Elle inspira brièvement et il l’embrassa à nouveau […]. Un jour, elle s’était demandé si quelqu’un l’embrasserait jamais et si elle saurait quoi faire. […].
-              Tu es si douce, si douce, dit-il tendrement ». Cette histoire est assez hésitante, fragile, c’est ce qui la rend très touchante et un peu différente car même si on s’y attend assez tôt, rien ne se concrétise. Ce Léon, au départ vu comme un chef, un supérieur, va devenir tout autre.
   Après  Le meilleur des mondes  d’Huxley[2], 1984  d’Orwell[3] et  Hunger Games  de Collins, on pourrait avoir un sentiment de déjà vu. Mais, O’Brien parvient à rendre l’histoire attirante car majoritairement imprévisible car pleine des rebondissements, de côtés inattendus, surprenants comme lorsqu’on découvre le lourd secret de Léon, ou que la mère de Gaia meure elle aussi. Néanmoins, le lecteur s’attend à certains passages comme par exemple lorsque Gaia cria d’arrêter ce massacre dès son arrivée dans l’Enclave.  
   Face à sa couverture intrigante, à son résumé apéritif qui laisse le suspense grandir en nous,  nous sommes tout simplement attirés. Et surtout, sans oublier ce ruban, qui pousse directement le lecteur à s’interroger, qui semble d’abord peut-être anodin mais qui finalement prend tout son sens après la lecture. Il représente la clé de l’histoire, c’est sur celui-ci que sont inscrits les noms des parents biologiques. Et grâce aux dessins présents dans le récit, on peut déchiffrer et comprendre en même temps que Gaia…
   De plus, les personnages sont forts, surtout celui de Gaia, on croirait qu’il est réel. Les descriptions permettent au lecteur de se faire une image claire d’elle. Malheureusement, l’auteure a choisi un narrateur omniscient, il aurait été encore plus intéressant d’être confronté à un roman polyphonique. Nous aurions pu encore plus nous identifier aux personnages. Gaia est courageuse, futée et loyale, elle tentera tout pour sauver les siens. Nous parcourons le chemin avec elle… Léon, est le 2ème personnage le plus touchant, car il tente de se raccrocher à la société qu'il connaît mais lui aussi,  va comprendre ce qu'il se passe vraiment.
   Tout lecteur serait d’accord pour dire que la fin de ce premier tome est inattendue et excitante, tout est étudié pour que le lecteur ait envie d’en savoir plus, toujours plus. Cette fin laisse beaucoup de questions en suspens mais laisse déjà au lecteur la possibilité de réfléchir sur la société qui l’entoure. Pour en savoir plus sur les aventures de Gaia, de Léon… Il faudra lire le tome suivant « Bannie ».                         Rupcic Laura, 2ème FLE.



[1] O’BRIEN C., Birth Marked, Ed. Mango, Paris 2010.  
[2] HUXLEY A, le meilleur des mondes, Ed. Pocket, coll. « Littérature-best », Paris 2001. (1re éd. 1932)
[3] ORWELL G, 1984, Gallimard Jeunesse, coll. « folio junior », Paris 2009. (1re éd. 2003).

A la brocante du coeur...


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Pour commencer, je me suis sentie un peu désarmée par rapport à ce titre, je ne voyais pas du tout quels thèmes, genres, seraient présents ici. C'est pourquoi j'ai plongé mes yeux sur la 4e de couverture!
J'avoue que j'ai été plutôt déçue! Moi qui était dans une situation de suspense, je me retrouvais alors face à toute l'histoire. Enfin, n'exagérons rien mais cette 4e, elle ne dit trop!
Voyez par vous-mêmes:
Trent ne fait que son métier, mais il le fait bien.Il le fait mieux que personne. Son métier consiste à interroger des suspects. Avec patience, intelligence, tact et malice, avec art. Jusqu'à ce qu'ils avouent leur crime. Face à lui, ils finissent toujours par avouer. Trent a quelque chose d'irrésistible. " Sa touche magique ", disent les journaux. " Tu es ce que tu fais ", disait sa femme, Lottie, avant de le quitter. Ce jour-là, le crime est particulièrement horrible et la récompense promise à Trent particulièrement désirable.Quitter enfin son bled pourri du Vermont. Faire carrière. Le petit-fils du sénateur Gibbons était en CE 2 avec Alice, la victime, sept ans. " La ville a besoin d'une arrestation, les familles sont bouleversées. Écrivez vous-même l'addition. Je tiens toujours mes promesses ", dit le sénateur. La police a mis la main sur Jason, douze ans, qui a passé l'après-midi à faire un puzzle avec Alice. C'est un garçon original, maladroit, timide, violent à ses heures.Très observateur. Épris de justice. Un marginal, donc. Le seul problème, c'est qu'il nie. Trent se met au travail.


Heureusement, nous n'avons pas la toute fin de l'histoire, et quelle fin d'ailleurs! J'ai eu beaucoup de mal à la digérer... D'ailleurs cette fin ouvre des portes, on pourrait demander plus tard à nos étudiants : "Penses-tu que Jason va tuer Bobo?" en leur demandant de donner deux arguments! On pourrait clairement envisager de créer une suite à ce roman. On partirait dans deux directions:
- Jason a tué Bobo,
- Jason n'a pas tué Bobo!
Il est intéressant de voir que l'être humain peut-être très influençable, et être démoli par une seule personne. Jason se dit qu'à force de l'accuser à tort, il devrait peut-être agir pour être coupable, comme ça il serait celui qu'on veut qu'il soit!

Personnellement, dès le début, j'ai compris que le coupable était le frère d'Alica! Petit à petit, quand j'avançais dans la lecture, j'en voulais à Trent d'insister! On comprend clairement que celui-ci veut son argent. Il a peut-être, un jour, bien fait son travail, mais finalement, on doute de son pouvoir à trouver les coupables, on pense à tous les suspects précédents qui ont craqué comme Jason et qui sont en prison! C'est là qu'on se rend compte que les hommes peuvent être cruel, ce n'est plus une "enquête objective" puisqu'elle se base sur un marchandage entre la politique et la machine policière. C'est ça qui est assez révoltant, car on se dit que c'est peut-être le cas dans la réalité, le public, les gens, attendent une réponse, un coupable, il faut répondre à leur demande, les médias doivent parler... Est-ce qu'on ne ferait pas parfois des erreurs qui pourrait causer la destruction d'une vie? Je me le demande!
La fin de ce roman est restée dans mon esprit très longtemps, j'étais révoltée de voir qu'un homme pouvait corrompre quelqu'un aussi facilement! J'en ai voulu à Trent pendant plusieurs jours! Et cela justifie le genre du roman, qui est psychologique (réaliste), je pensais en lisant que ça aurait pu se produire et que ça s'est sûrement déjà passé! C'est pourquoi, j'ai tant accroché, j'ai adoré lire ce livre, j'ai été emportée du début à la fin... L'amour, la trahison, la peur, la mort, l'injustice... tant de thèmes présents dans ce roman, poussant le lecteur à toujours avancer dans la lecture!

Bizarrement, je n'arrivais pas tout au long du roman à déceler le sens du titre, c'est seulement après en avoir parlé avec d'autres, que j'ai compris ce qui se cachait derrière les mots... Ce n'était pas évident dès le départ, ce titre me semblait mystérieux et attrayant, évidemment, j'ai été très surprise et j'aime ça les surprises!

samedi 5 mai 2012

Une lettre, pas n'importe laquelle...

             « Pierre, mon amour,
   Je ne sais pas quand tu recevras cette lette. Je sais seulement que je l’écris aujourd’hui et qu’aujourd’hui je t’aime et que nous sommes heureux. Et que cela seul compte.
   Je suis juive. Pierre. Comme tu es juif. Pardonne-moi de ne pas te l’avoir dit. Je ne voulais pas ajouter mon malheur à ton malheur, nous nous cachons. Depuis des mois, nous vivons avec de faux noms.
   Mais je m’appelle bien Rebecca. Et je ne t’ai menti sur rien d’essentiel. Je ne t’ai menti sur rien. Simplement, je ne t’ai pas dit que j’étais juive. Tu ne me l’as pas demandé. Cela n’ajoutait rien à notre amour. Cela ne lui retirait rien.
   Tu n’avais pas peur je le sais. Peut-être vivais-tu dans un rêve, malgré ce qui s’était passé à Saint-Mard. Je t’aimais dans ton rêve. Pierre. Que je sois juive, ce n’était pas un rêve, hélas. C’était notre peur de tous les jours. Les cris d’angoisse de ma mère. Les soupirs de mon père. Avec toi, je n’avais pas peur. Parce que tu n’avais pas peur.
   Mais si tu m’avais sue juive, Pierre, n’aurais-tu pas tremblé pour moi, n’aurais-tu pas tremblé pour notre amour ?
   Oh, Pierre, si tu lis cette lettre, c’est que je ne suis plus là. C’est que tu n’es plus là, près de moi. C’est que nous sommes séparés.
   Papa dit que nous devons être prêts, qu’ils peuvent venir à chaque instant. Beaucoup de nos amis ont déjà été emmenés. Il nous faudrait vivre comme des taupes. Mais moi, je veux vivre à la lumière. Mais moi, je veux vivre près de toi, contre toi, avec toi. Je veux être toi. Je veux que nous soyons qu’un seul bonheur. Au soleil. Pas dans l’ombre.
   Pierre, mon amour, ne sois pas triste, ne sois pas désespéré. Tu ne me verras pas pendant quelques jours. Je ne verrai pas pendant quelques jours tes sourcils en accent circonflexe qui me questionnaient si bien quant j’avais quelques secondes de retard. Quelques secondes, c’est vrai, cela te faisait rugir. Mais j’aimais te savoir inquiet. J’aimais te savoir fâché sur les instants que j’avais passés loin de toi.
   Moi aussi, Pierre, je ne vivais que dans tes bras. Je ne respirais bien qu’avec ton souffle. Toutes nos minutes, toutes nos heures furent des fêtes.
   Je parle au passé. C’est idiot. Tu n’es pas mort. Je ne suis pas morte. Simplement des gens ont décidé de nous séparer. Mais que pourront-ils contre nous ? Que pourront-ils contre notre amour ?
   Au moment où j’écris ces lignes, j’ai peur. J’ai peur en pensant que tu les liras loin de moi. Que je ne sentirai pas contre moi ta force et ta vie. Souviens-toi de notre rencontre. Souviens-toi des rutabagas qui roulaient sur le trottoir. Souviens-toi de nos premières paroles, de nos premiers gestes ensemble, de notre premier baiser.
   Je voulais t’écrire des choses graves et il me semble que je plaisante. Rions, Pierre. Rions jusqu’au bout du monde.
   Je ne suis pas partie pour longtemps. Je suis au bout de la rue. Je suis partie acheter un kilo de rutabagas. Je t’aime. Je vais revenir. Pense à moi si fort que je sente ta pensée se cogner contre mon front. Je t’aime. Je vais revenir. Attends-moi. Je t’aime. Ne regarde pas les nuages.

        Rebecca ».
J’ai eu l’envie d’ajouter ce lien : L’hymne à l’amour, Édith Piaf. 
J’ai aimé plusieurs passages, mais celui-ci m’a particulièrement émue. Vous voyez quand vos poils se dressent ? Hé bien, c’est exactement ça ! Ils sont ‘jeunes’ mais déjà tellement fusionnels. Même si Rebecca dit qu’elle va revenir, nous, lecteurs, nous en doutons, et on se dit : « Que va-t-il faire si Rebecca venait à mourir ? »… Nous avons toujours un peu d’espoir qu’il la retrouve.

Mais, après quelques pages, nous apprenons que Rebecca est morte dans les camps avec ses parents… Je passe de la tristesse à la révolte : « Comment est-ce possible d’en arriver là ? Pourquoi avoir suivi ces dictateurs sans aucun esprit critique ? Il fallait suivre le mouvement, et c’est bien triste !

J’ai aussi choisi cet extrait car c’est un  passage plutôt poétique, dans cette lettre, il y a beaucoup d’amour mais il y a aussi des jeux sur la langue. Nous rencontrons beaucoup d’anaphores, de phrases identiques seulement différentes par le sujet etc. Tout cela rend cette lettre mélodieuse et rythmée. Elle est agréable à lire en plus d’être touchante.

Une mini nouvelle fantastique à partir d'un tableau!

« Le Déjeuner sur l’herbe » de Manet
Situation de la nouvelle : Monique et Georges forment un couple inséparable depuis des années. Ils vivent en France, en Corse plus précisément.
C’est enfin l’été et les activités vont pouvoir recommencer. Monique et moi, habitons dans une petite ferme, non loin de la forêt. Nos voisins, Carine et Jacques viennent régulièrement dîner à la maison. Quand l’été  arrive, nous recommençons les soirées à l’extérieur. Il faut dire qu’on en profite beaucoup et que le vin coule à flot. Quand on a de si belles vignes... Enfin, vous savez.
L’été, c’est aussi la période où je pense énormément à ma femme, Monique ! Il y a exactement un an qu’elle est partie. Si cette foutue échelle n’avait pas lâché, elle serait toujours parmi nous…
Je ne peux pas m’empêcher de lui parler, encore moins en ce jour. J’ai placé un cadre avec une des plus belles photos d’elle dans un coin de la chambre. Elle est toujours avec moi.
-          Georges, tu m’entends ? Je suis là!!! Il ne m’entend pas, le fait-il exprès ?
Je vais peut-être paraître fou mais depuis sa mort, j’ai comme l’impression qu’elle essaye de me parler. Notre chat se met parfois à gesticuler et à miauler bizarrement. Les meubles se mettent parfois à trembler, les portes à claquer. Suis-je en train de rêver ou est-ce Monique qui veut me faire passer un message ? La peur m’envahit et je commence à trembler de partout.
L’été, l’été sans Monique pour pique-niquer, avec Carine et Jacques, ça va être plus difficile qu’avant. Les larmes montent mais j’essaye de ne pas trop y penser.
Lundi dernier, avant d’aller me coucher, Monique a surgit au coin de mon lit, elle n’avait pas changé et portait une robe blanche en voile.
-          Puis-je passer la nuit avec toi ? Tu m’évites en permanence, je ne sais plus quoi de penser de nous deux !
(Je n’ai jamais eu aussi peur mais je ne veux pas lui montrer alors je lui réponds bêtement).
-          Oui.
C’est à ce moment-là qu’elle se glissa sous la couverture et s’agrippa à moi. Je finissais la bouteille de vin avant de m’endormir. Impossible de m’endormir, je suis confronté à un monstre, ce n’est pas ma femme, elle est morte.
-          Quand est-ce qu’on retournera déjeuner dans la forêt avec les voisins ? Je préparerai du thé à la menthe et des toasts savoureux.

-          Quand tu veux ma chérie, nous leur en parlerons demain matin.

Au réveil, Monique avait disparu. La peur avait disparu avec elle. Je suis pourtant sûr qu’elle soit venue me rejoindre hier soir. Zoé, non Zoé, pas toi !!! Zoé avait doublé de volume, n’avait plus de poils et ses yeux ressortaient de ses orbites. Quand je l’approchais, elle grognait tel un chien enragé et essayait de me mordre ! Je décide d’aller chercher une carafe de vin au salon et de m’enfermer dans ma chambre. Soudain, quelqu’un sonna à la porte. Je regarde par la fenêtre, c’était Jacques.
-          Veux-tu déjeuner ce midi dans la forêt ? Le soleil est de retour.
-          Pourquoi pas, que dois-je apporter ?
-          Contente-toi d’amener du vin, Carine se chargera du reste. À midi, près de la rivière, d’accord ?
-          Oui !
J’étais encore un peu étourdi par ce qui m’était arrivé la nuit précédente avec Monique. Puis, Zoé, je n’arrivais pas à comprendre. Devrai-je en parler tout à l’heure ou garder cela en secret ? Je ne sais pas, je verrai…
Midi sonna. J’avais préparé les bouteilles que j’emportais dans un panier. Arrivé à la forêt, Carine se rinçait au ruisseau, c’était sûrement parce qu’elle avait chaud. J’allai alors m’installer près de Jacques. Nous parlions de banalités, de gens du village mais mes pensées étaient envahies par la peur, la peur de voir Monique réapparaître à nouveau. La peur de ne jamais revoir Zoé comme avant.
-          Chéri, tu aurais pu me prévenir ! Hier je t’ai demandé de proposer aux voisins un déjeuner et te voilà, présent, sans moi !
Monique s’assied à côté de moi, totalement nue. Jacques ne sembla pourtant pas l’apercevoir. J’avais l’impression de faire un bond en arrière de deux ans.
-          Chéri, as-tu amené des toasts ?
Naturellement, je lui réponds :
-          Non, Carine les a préparés.

-          Georges, à qui parles-tu ? Il n’y a personne à côté de toi.

-          Chéri, j’ai froid, peux-tu me donner la couverture ?
J’étais perdu, suis-je en train de rêver ?
-          Chéri, j’ai froid !!!
-          Tiens, voilà, dit-il d’un ton inquiet.
-          Georges, qu’est-ce qu’il te prend, tu parles seul ! Qui vois-tu à côté de toi ?
-          Monique est là, elle me parle et je ne peux pas l’éviter.
-          N’écoute pas ce Georges, il a toujours été jaloux de toi, de ta réussite. Tu ne vois pas qu’il essaye de te rabaisser ? Laisse-le et parle-moi.

samedi 3 mars 2012

GENESIS ou histoire mystérieuse...

"Ta d'beaux yeux tu sais?"

Commençons par la 4ème de couverture pour nous mettre dans le bain :

Anax est prête à affronter le jury. Pendant cinq heures, face à trois examinateurs, elle va montrer qu'elle connaît parfaitement son sujet. Mais plus elle en dit, plus elle referme son propre piège...

Impossible de s'imaginer l'histoire à l'aide de la 4ème de couverture, ce n'est pas son but mais elle ne donne pas de pistes. Enfin si, après réflexion cette phrase : "Mais plus elle en dit, plus elle renferme son propre piège" en dit long sur le déroulement de l'histoire et est en fait la phrase qui dit tout! Selon moi, cette 4ème de couverture aurait pu être un peu plus attractive, d'accord parfois on a une couverture qui brille mais ça ne suffit pas :p! Par contre, trop en dire pourrait gâcher tout le suspense du roman donc ça va j'accepte cette 4ème de couverture et j'arrête mon blabla...

Pour commencer, j'ai lu, j'ai lu et puis j'ai plus lu, pourquoi? Le rythme me paraissait très lent et redondant. J'ai évidemment dû m'y remettre, sachant qu'on allait en parler en classe, j'avais envie de pouvoir participer à nos débats! (Je parle trop je sais!). Tout cela pour vous dire que j'ai commencé à  m'accrocher à ce roman lorsque clairement Adam et Art ont communiqué et qu'Anax a montré ses hologrammes.

Extrait page 64 concernant Aristote, le lieutenant de Platon, why??? I don't understand mais c'est pas grave:)! 'Dans un mémo à Platon, rédigé quatre mois avant le procès d'Adam, elle écrit:
Nous souhaitons que le peuple serve l'Etat avant lui-même, mais nous nous sommes rendu compte des limites de cette ambition. Même l'animal le plus apprivoisé s'aigrit si on néglige ses besoins. Le peuple ne croit plus à la menace qui a autrefois plané sur lui, et il s'est habitué à l'alimentation qu'on lui fournit. Il a gagné en suffisance et s'est mis à penser à autre chose. Les rumeurs vont bon train dans les communautés. Or, il s'agit là de quelque chose de vivant: ça bouge et ça grandit, ça se transforme. Le peuple parle de choix, d'opportunités et de liberté. Le peuple pare de changer le monde.'


J'aime cette idée que l'homme peut tout de même finir par penser par lui-même malgré la pression de supérieurs. Avec le procès d'Adam, le Conseil voulait effrayer de nouveau le peuple, le faire douter. Il voulait déstabiliser la population, lui faire croire que la peste avait muté sous une forme plus virulente, et que la violation d'Adam n'était pas la première. En gros, le Conseil voulait faire revenir le peuple au niveau d'inquiétude qui avait permis la fondation de la République. MAIS, le peuple n'est pas dupe et tombe sous le charme d'Adam, ils ont fait de lui un héros. Le peuple aurait empêcher qu'on le tue publiquement. C'est alors que va apparaître le Philosophe William et son invention Art. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à vraiment apprécier le livre.

J'ai été assez intriguée lors de la 2ème pause d'Anax, lorsqu'elle parle de sa rencontre avec Périclès, le mot "scan" fait son apparition. Je me suis dit : "scan = robot?"... Dans cette partie, elle parle aussi de son choix de thème de fin d'études "La Légende d'Adam", ce choix était bizarre car tout le monde apprenait cette histoire dès l'école élémentaire. Mais elle, était plus attirée par cette histoire! Dommage pour elle ou pas...


Alors, je ne peux m'empêcher de reprendre une partie du dialogue page 90.
"[...] Adam dit : - Tu es horriblement moche. Tu le sais, non? jeta Adam. .[...]
 - Je suis programmé pour me trouver beau.
 - Je croyais que tu te programmais tout seul.
- C'est une bonne idée, tu ne trouves pas?
- Moche, ça reste moche, peu importe comment tu te vois.
- Intéressante déclaration. Justifie-la.
- Tu fais entrer vingt personnes ici, répondit Adam, et elles diront toutes la même chose. Elles diront toutes que tu es moche.
- Amènes-en vingt de mon espèce, et on dira tous que ton cul est plus beau que ta geule. [...]"


J'ADORE!!! Comment ne pas rire? J'ai vraiment trouvé que la réponse d'Art était au top!




Trêve de plaisanteries, retournez au début de la page 128, est-ce moi ou les mots 'arrogant et naïf' devraient être au féminin plutôt qu'au masculin? C'est un détail mais bon nous sommes bien placés pour en parler humhummm...


Je joue beaucoup avec les pages, désolée mais j'aime souligner ces quelques passages, c'est la fin, pas de panique! Je vous propose donc de prendre la page 184. Je vous écris tout de même les paroles.
" Examinateur: [...] C'est pour ça que nous enseignons le mythe d'Adam et d'Art. Tant que nous ne connaîtrons pas le mal dont nous sommes capables, il y a une petite chance pour que nous ne le croisions jamais.
Anaximandre: Mais une chance seulement.
Examinateur: A tout moment, le virus peut se libérer, et alors, tout ce pour quoi nous nous sommes battus disparaîtra. Nous devons surveiller le virus, et empêcher toute mutation. (Périclès entra...)
" Périclès: [...] Il y a des signes qui ne trompent pas. Les personnes infectées sont des étudiants particulièrement doués. Ils sont obstinés dans leur quête de la connaissance. Et ils font preuve d'un intérêt particulier pour la vie d'Adam Forde. Même s'ils ne savent pas pourquoi, ils se sentent proches de lui. [...]. "


C'est là, rien que là, que j'ai compris qu'ils allaient l'éliminer! Elle a tenté de les dissuader mais c'était trop tard! Elle venait d'être déconnectée à jamais. Et bien, cela fait réfléchir tout de même. Qu'allons-nous devenir? Le peuple sera-t-il un jour dominé de la sorte? Non, ne me dîtes pas: "C'est presque déjà le cas". On est loin du compte, n'exagérons pas! Néanmoins, on comprend que plus on cherche à comprendre, plus on s'interroge, plus on frôle la mort. En gros, arrêtons de nous poser autant de questions:).